Santé mentale et amour de soi, interview avec @Samia.manel Partie 1

Salut toi! j’espère que tu vas bien et si ce n’est pas le cas ça va passer! Aujourd’hui je reviens avec un article en BOMBE! tu vas sans doute te demander pourquoi? qu’est ce qu’elle a celle la?… et bien comme tu as pu le lire dans le titre je ne suis pas toute seule dans cet article Non Non Non! j’ai avec moi la merveilleuse, douce, sensible et très humble Samia.Manel! Es-tu prêt ? let’s go!

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Credit photo: Ali Mehaoudi

Le petite histoire derrière cette interview

Il y a quelques années, (7 ans environ) je trainais à l’institut français d’Oran avec quelques amis quand on m’a présenté une jeune fille timide et souriante à quelques pas de nous, “elle fait du slam” m’a t’on dit! je me rappelle avoir trouvé ça assez surprenant et hors du commun…surtout pour une femme…surtout en Algérie…excusez mon ignorance! 

Évidemment quand j’ai découvert Samia sur Instagram il y a un petit bout de temps de cela grâce à une amie je n’ai absolument pas fait le lien. La slameuse de l’institut français est restée quelque part dans les abysses de ma mémoire, ce qui n’est pas plus mal car j’ai pu découvrir le compte d’une jeune femme aux cheveux bouclés qui chante et joue de la guitare à 2h du matin et qui écrit de beaux messages d’amour en story…et tu sais quoi? Je l’ai invité sur le blog! et sur le podcast (qui arrive bientôt) et c’est au cours de notre échange que j’ai découvert que c’était bien elle cette fameuse slameuse oranaise. Si tu es aussi curieux que moi d’en savoir plus sur elle reste ici je te laisse avec la suite de l’interview juste en bas!

Samia c’est qui?

Credit photo: Ali Mehaoudi

Yas: Samia! Parle-nous de toi en fait!  qu’est ce que tu fais dans la vie? qui es tu? qu’est ce que tu aimes faire? qu’est ce que tu veux devenir? …

Sam: Ouh là comment je ne sais pas parler de moi! ça va être compliqué mais on va y arriver, je m’appelle Samia Manel je vais avoir 28 ans dans quelques jours (à l’heure où je publie cet article elle a déjà 28 ans mais il n’est jamais trop tard! souhaitons lui joyeux anniversaire dans les commentaires!). Je fais de l’art en gros avec tout ce que je peux et tout ce que je sais faire. J’essaie de parler de choses qui me tiennent à cœur et surtout de choses dont je n’ai trouvé personne pour m’en parler en grandissant. Je pense que ça fait du bien de briser certains silences, il y a des silences qu’il faut briser et des tabous qu’il faut détruire. J’essaie de bousculer les gens mais de la manière la plus soft possible. 

Si je devais parler de mon parcours j’ai fait une licence d’anglais puis une formation d’ingénieur affaires mais les 2 n’ont rien à avoir.

Yas: ton cursus n’a rien à avoir avec ce que tu fais..y a t- il quelque chose qui a déclenché ce changement? 

Sam: Je crois que ça n’a jamais été un changement car j’ai toujours fait de l’art d’une manière ou d’une autre j’ai toujours su que c’était une direction que j’allais finir par prendre mais au bout d’un moment tu es obligé de suivre le schéma traditionnel selon lequel tu dois avoir un diplôme, il faut essayer pour les parents… histoire d’avoir un travail, quelque chose de concret comme dirait mon père. C’est surtout pour les rassurer, mais pour le moment j’essaie de trouver un équilibre parce qu’il faut bien gagner sa vie!

Yas: Et par rapport à l’art? qu’est ce que tu produis? Je sais que tu fais un peu de guitare, que tu chantes aussi.

Sam: Je fais de la musique et j’écris mais je ne partage pas vraiment mes chansons sur internet. A la base je me suis lancée en faisant du slam mais en ce moment j’écris surtout des proses ou des podcasts, disons que c’est surtout dans l’expression orale pour le moment.

Yas: On continue avec des questions sur ta personne même si je sais que tu n’aimes pas parler de toi! Peux- tu nous donner 5 de tes qualités et 3 de tes défauts?

Sam: j’aurais tellement voulu que ça soit 3 de tes qualités et 5 de tes défauts! (après un bon petit débat sur l’estime de soi et le fait de ne pas vouloir se jeter de rose on est arrivé aux réponses suivantes) Je connais mes défauts car je me critique tout le temps je suis dure avec moi même y a pas de soucis pour les défauts mais pour le reste j’ai toujours peur d’assumer mon potentiel ou mes qualités car j’ai peur de me  décevoir moi même.

Credit photo: Ali Mehaoudi

Yas: commençons par tes 3 défauts alors puisque tu insistes.

Sam: je vais donner les 3 plus gros. Je suis une énorme feignasse mais vraiment BEAUCOUP! J’ai tendance à aussi être très fataliste et je suis très têtue très très têtue, les 3 en même temps c’est terrible.

Yas: Maintenant je t’oblige à me donner 5 qualités! y’en a au moins 5! pour t’aider je te donne la première, tu as de belles boucles, tu as une voix très douce et très apaisante et je pense sincèrement que tu es quelqu’un de tolérant

Sam: Oh merci beaucoup! par rapport aux boucles c’est mon compliment préféré depuis 7 mois, je suis aussi souvent de bonne humeur, pour la tolérance c’est quelque chose sur laquelle je travaille beaucoup, nous sommes tous bourrés de préjugés car même si on pense qu’on est tolérant on peut avoir des réflexes qui prouvent le contraire. Pour la dernière qualité je dirais que je suis une passionnée.

Yas: Le plat préféré de Samia?

Sam: Les lasagnes! les lasagnes! les lasagnes!

Yas: La boisson préférée de Samia?

Sam: Milkshake chocolat banane

Yas: Quelque chose que tu remets sans cesse à plus tard?

Sam: Les papiers! Tout ce qui est administratif je NE LE FAIS PAS

Yas: Quel est la chose sur laquelle tu ne procrastines jamais? ou presque jamais?

Sam: wow elle est dure cette question..Le truc sur lequel je ne procrastine jamais… je ne sais pas si ça compte mais c’est dire ce que je pense ou ce que je ressens, mais seulement les trucs positifs hein, si j’ai envie de faire un compliment je vais avoir du mal à me retenir de le faire, je ne suis pas du genre à attendre pour dire je t’aime.

Yas: Je trouve que c’est une excellente chose sur laquelle il ne faut pas procrastiner, on ne se complimente pas assez, on ne se dit pas suffisamment qu’on s’aime et c’est malheureux. Passons à la suite: Une phrase ou une action qui a marqué la petite Samia?

Sam: Mes cousines sont pratiquement toutes plus âgées que moi et j’avais pas d’amis c’étaient donc mes seules amies et j’essayais de leur plaire et je modelais ma personalité en fonction de la cousine avec qui j’étais et mon frère s’en est rendu compte et un jour il m’a dit: Arrête de jouer un rôle sois juste toi même, et je lui ai répondu oui mais si je suis moi même est ce qu’on toi tu vas m’apprécier? est ce qu’ elles vont m’apprécier il m’a dit on s’en fou! sois juste toi même il m’a dit écoute : être toi même c’est la chose la plus facile et la plus difficile au monde et ç’a m’a marqué car je ne l’ai compris que quand j’ai vécu les épreuves que j’ai vécu. J’ai compris que c’est effectivement facile de lâcher prise mais c’est la plus difficile parce que c’est décider de perdre le contrôle sur beaucoup de chose.

Yas: Au passage Yacine si tu nous lis merci pour ces paroles pleines de sagesse!

Samia sur les réseaux sociaux

Credit photo: Ali Mehaoudi

Yas: On a parlé de la petite samia de la grande de ses rêves et là on va passer à ton activisme sur les réseaux sociaux puisque c’est le titre de notre article: Santé mentale et amour de soi. Comment t’es tu lancé sur les réseaux sociaux et pourquoi?

Sam: Officiellement ça a commencé en 2011, j’avais envie de faire des covers et les partager avec des amis mais on ne peut pas parler de lancement parce que je ne cherchais pas forcément à avoir une plateforme ou à avoir une communauté. A l’époque il n’y avait pas beaucoup de filles sur youtube qui postent leur videos donc j’aimais bien l’idée de le faire car dans mon entourage beaucoup pensaient que ce n’était pas bien qu’il fallait que j’arrête , c’était quelque part par rébellion que je l’ai fait. Par la suite j’ai vraiment lancé ma plateforme quand je me suis rendue compte que je faisais une grosse dépression en 2016 et j’avais complètement disparu. Pendant quelques mois je me suis coupée du monde, par la suite j’ai rencontré quelques artistes, j’ai vu une psy, j’ai commencé à sortir, à bouger un petit peu et en sortant j’ai rencontré des artistes à Oran qui m’ont inspiré chacun à sa manière. ça a un petit peu cogité dans ma  tête et un soir j’ai écrit un slam et le lendemain je l’ai enregistré à 3h du matin j’ai fait une vidéo et je l’ai posté directement sur Youtube alors que j’avais été complètement inactive pendant plusieurs mois sur les réseaux. Je me souviens que ça m’avait fait énormément de bien car beaucoup de gens l’ont écouté et partagé et j’ai décidé d’aller dans cette direction, ça m’aidait vraiment à ne pas déprimer. 

Yas: Pourquoi as tu décidé d’aborder les sujet de la santé mentale et de l’amour se soi? était-ce un vécu? 

J’étais sur instagram, mes gouts ont commencé à changer et comme l’algorithme s’adapte à ça il commence à te présenter des comptes qui te ressemble plus et je suis tombée sur des pages qui parle de body positivity, de santé mentale, de rapport avec le corps…c’est le contenu que j’ai commencé à consommer et ça m’a fait énormément de bien de me retrouver dans des choses que je pensais être la seule à vivre le fait de trouver des gens qui étaient vulnérable sur leur page m’a fait pensé que ça aurait été bien s’il y avait des gens comme ça ici (Algérie) et que ça m’aurait évité beaucoup de chose et ça m’a donné envie de continuer dans cette direction. c’est ce que je sais faire de mieux, c’est limite tout ce que je sais faire: le rapport avec l’humain.

Yas: Nous pouvons maintenant passer à une autre question par rapport à ton expérience avec les troubles mentaux, as tu déjà vécu une dépression, angoisses burn out trouble du comportement alimentaire.

Sam: Moi je pense que c’est l’anxiété qui a dû déclencher la dépression parce que je ne savais même pas ce que c’était que l’anxiété je ne connaissais que le stress . dès l’âge de 11/12  ans j’ai commencé à faire de grosses crises d’angoisse  et à être très très anxieuse tout le temps  et à ne pas pouvoir calmer mon anxiété mais je ne savais pas ce que c’était je pensais que c’était normal de se sentir comme ça, ensuite plus en grandissant plus tu as de responsabilité sociale et plus tu prends de l’expérience plus tu reçois des coups plus tu nourris ton anxiété et plus ton anxiété grandit plus tu t’isole du monde et tu tombes dans la dépression, car c’est difficile de cacher les symptômes de l’anxiété, tu commences à avoir des troubles de la digestion à trembler tu peux pleurer à des moments où il n’ y a pas lieux de pleurer et du coup tu commences à éviter de sortir et voir du monde.

Credit photo: Ali Mehaoudi

AAAAARGGGGHHH je sais c’est déjà la fin…pour le moment! retrouvez nous sur le prochain article pour la suite de l’entretien et en attendant ne ratez pas le contenu de la douce Samia sur @samia.manel

Nous voici arrivés à la fin J’espère que cet article t’aura été utile! si tu as aimé n’hésites pas à partager et même à me le faire savoir en commentaire ça fait toujours plaisir de te lire! 

Je te reviens bientôt d’ici la peace and love!

By imperfeclyas, designed by @tiny_steps_mrudu

2 réponses à « Santé mentale et amour de soi, interview avec @Samia.manel Partie 1 »

  1. Que c’était agréable de discuter avec toi ! Merci pour cet espace ♥️

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    1. Tout le plaisir est pour moi ❤️

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